Chez Harijan

Regard vide. Il était au mieux dix heures du matin, et l'autre inventeur à la manque lui posait des questions compliquées. C'était honteux. Il avait de la chance d'être aussi diablement mignon, parce que sinon...

*Note pour l'avenir: faire attention, je commence à avoir des pensées bizarre quand je m'endors et au réveil. Le mot mignon vient définitivement d'entrer dans mon vocabulaire.*

Décidant que répondre l'ennuyait, Harijan prit un air parfaitment stupide.

"Sais pas? C'est joli mot... sais pas quoi c'est mais c'est joli mot... t'as pas un bain à prendre? Moi pars pas tant que t'es pas en sécurité chez la voisine. C'est une ancienne tueuse à gage, elle te protègera. C'mon namie."

Leigh lança au débile allongé sur le lit un regard de suprème mépris. Un débile qui faisait le stupide, c'était vraiment affligeant.

"C'est ça, évite mes questions... et il vaudra mieux pour toi qu'il y a it de quoi manger quand je rentrerai!"

Toujours en short et toujours avec une chemise trop grande sur les épaules, Leigh enjambea l'Harijan allongé devant la porte, s'essuya furtivement le pied crotté sur la couverture du grand dadais (euh, il est supposé avoir gardé ses bottes avec semelles compensées tout le temps... donc en fait il est encore plus petit...).
D'un pas royal, il se dirigea chez la voisine. Où il prit son bain, accroupi dans sa petite bassine,comme prévu. L'eau était même tiède. La gentille vieille lui proposait de lui frotter le dos, mais il refusa. Ras le bol des vieux qui voulaient le tripoter.

Harijan attendit qu'il fut entré chez la voisine pour partir en quête de la confiture de sa Petitesse. Quelque chose lui disait que ça n'allait pas être du gâteau, et à tout hasard il décida de prendre quelques rubis avec lui, au cas où. Il n'aimait pas payer, mais il fallait être près à toutes les éventualités...

Lorsqu'il revint une heure plus tard, le sheikah était heureux de s'être tenu au délai imposé et d'avoir trouvé ce qu'il cherchait. Le fait qu'il boitait désormais et que sa lèvre était fendue ne semblait pas le déranger, pas plus que la vilaine coupure qu'il avait au bras. Il entreprit tout de même de dissimuler tout cela avant que Leigh ne revienne. Se blesser ce n'était pas du tout la classe, et il ne voulait pas sembler encore plus minable.
Deux bout de tissus, l'un noué à la cheville et l'autre sur l'avant bras, firent l'affaire et il passa rapidement une chemise de toile grossière qu'il avait emprunté en passant. Il était presque présentable comme ça.

Respirant la propreté, Leigh revint de son pas d'empereur vers la maison de son hote, les bras chargés de vetements. Il avait donné tout l'argent de poche que lui avait confié Harijan pour acheter les habits du défunt fils de la vieille, tragiquement mort en tombant d'un escalier. Leigh n'avait pas trop conscience de la valeur de l'argent, aussi avait-il l'habitude de le dilapider sans compter, comme un seigneur qui donne à ses paysans par simple pitié.
Ouvrant la porte d'un coup de coude, il fut ravi de voir son petit déjeuner installé sur un plateau cassé au pied du lit. Il jeta les vetements dans un coin, et s'assit devant le plateau avec gourmandise.

"Bon travail, esclave! Bon, tu vas ranger quelquepart les vetements que j'ai apporté, et après tu iras te laver heiiin... je ne veux pas d'un sac à crasse dans la meme pièce que moi."

Et il mordit avec enthousiasme dans sa tartine. Il était maintenant d'excellente humeur.

*Esclave? Je sens qu'on va bientôt devoir mettre certaines choses au clair...*

"Le sac à crasse est désolé de troubler votre grandeur!"

Il plia les vêtements et les rangea sous le lit -le seule espace disponible -puis il partit chez la voisine en s'efforçant de boiter le moins possible. Il avait désormais la nette sensation que de toute façon Leigh ne s'inquiéterai jamais pour lui même s'il avait une hache planté dans le dos, mais c'était une question de fierté. Si quelqu'un dans la rue voyait qu'il avait été blessé, ça allait jaser, sa réputation en prendrait un coup.
La voisine, le sentant de mauvaise humeur, ne lui proposa pas de lui laver le dos, une activité qui d'ordinaire lui plaisait beaucoup, et en voyant ses blessures elle lui amena sans un mot un onguent de sa confection pour calmer la douleur.
Recroquevillé dans l'eau chaude, Harijan se sentait bien... mais la pensée que quelqu'un pourrait lâchement pofiter de son absence pour attaquer son protéger l'empêcha de se détendre totalement, et moins d'une demi-heure plus tard il revenait chez lui.

"Bien mangé, votre grandeur?"

Leigh jeta à peine un regard à celui qui venait de rentrer. Il nota juste qu'Harijan sentait bon, ce qui était beaucoup pour un égoïste pareil.

"<<votre grandeur>>? Oh, un 'maître' suffira, tu sais..."

Leigh regardait fixement le plat, attendant qu'Harijan le débarasse.

Harijan bondit vers Leigh et leva une main pour le frapper mais se retint au dernier moment. Il ne voulait pas salir ses murs, or s'il gifflait cette crevette anorexique et hautaine sa tête allait à coup sur se décoller de ses épaules.

"Je te préviens, je suis généralement un type sympa et très patient. Je considère qu'il en faut beaucoup pour m'énerver, et le fait est que tu y arrives presque. Alors soit tu apprends à faire preuve d'un peu de politesse, si du moins tu connais ce mot, soit je te fous dehors à grand coup de pied au derrière. Je demande pas la lune, juste que tu me dises au moins une fois une phrase qui ne prétende pas me rappeler ta soi-disant supériorité. Et un sourire aimable peut-être?"

Il inspira un grand coup, content que ce soit sorti, mais conscient qu'il n'était pas loin de craquer. Deux morts en moins de 24 heures, ça serait tout de même beaucoup.

Lorsque Harijan leva la main vers son visage, Leigh eut peur. Vraiment très peur. Presque autant que la nuit dernière. Les yeux du géant avait brusquement viré au rouge sang, et tout son visage exprimait qu'il était prêt à tuer dans l'instant.
Perdant brusquement de sa superbe, la tete rentrée dans les épaules, Leigh regarda craintivement Harijan reculer finalement sa main. Et lui faire son petit discours.

Prenant soudain pleinement conscience de l'existence de ce grand sheikah au visage auparavent si chaleureux -ou hypocrite?-, de tous les sacrifices qu'il avait dû faire pour lui, et aussi des deux bandages et de la lèvre coupée, Leigh se leva pour répliquer sèchement... mais n'ouvrit pas la bouche.

Au fond de lui, il savait pertinemment qu'il avait profité de la situation bien au delà de ce qui était moralement autorisé.
Il regarda le plateau, se baissa pour le prendre, et entreprit de le laver dans une petite bassine qui trainait à coté de la porte.

"... Peut-être qu'il est temps que je parte..."

Harijan haussa un sourcil, surpris.

"Pour l'amour des déesses, qui a dit que tu devais partir? Je te demande simplement de me traiter de temps en temps comme un être humain. Juste de temps en temps. Un p'tit peu. Par exemple sourire un tout p'tit peu si la confiture t'a plu, que je sache si tu es content ou pas. C'est trop vouloir?"

Il soupira, mais quelque chose au fond de lui souriait. Leigh était décidément... imprévisible. Et fascinant. Et rudement mign...
Harijan se giffla violement.

"Bordel de cerveau de merde, j'ai déjà dit que je voulais pas du mot mignon dans mon vocabulaire, pas plus que 'sexy', 'adorable' ou 'à croquer'!"

Réalisant qu'il avait parlé à voix haute, il rougit.

"Oups."

Alors que Leigh était déjà en train de superviser mentalement son déméngament (avec Harijan en déménageur principal, bien sûr), toutes ses pensées s'arrêtèrent brusquement. Ses délicates oreilles pointues... venaient d'entendre... quelque chose...

Il se retourna leeeeennntement vers Harijan, les yeux grands comme des soucoupes.

"............... tu penses à qui... quand tu dis 'mignon' et 'sexy'....?"

Intérieurement, l'égo de Leigh explosait de joie. Ainsi, il était encore plus génial qu'il ne le pensait? Enfin, une minute... c'était quand meme Harijan qui l'avait dit... un mâle...

Se sentant d'un coup très gené, il ressera la chemise sur lui, et sautilla vers l'endroit où étaient les vetements. S'habiller, vite...

Harijan était plus rouge que jamais.

"Je ne parlais pas de toi! Tu n'es ni mignon ni sexy! Enfin, si tu l'es hein, te vexes pas, mais... Rah, et puis j'en sais rien moi! Je suis un mec, toi aussi, alors je ne peux en aucun cas te trouver mignon, soit un peu logique!"

Voir Leigh qui s'efforçait de s'habiller aussi vite que possible acheva de le gêner.

"Et calme-toi un peu, je vais pas te sauter dessus et te..."

Et le quoi d'ailleurs? Pour la première fois de sa vie, Harijan réalisa qu'il manquait peut-être quelque chose à sa culture générale. Quelque chose qui devait avoir un rapport avec ce que les cambrioleurs de la veille voulait faire à l'hylien sûrement... et aussi avec le métier des filles de l'avenue des Emietteuses.

"Je vais pas te sauter dessus quoi. D'abord, pourquoi je m'intéresserai à toi alors que très visiblement tu n'en as rien à faire de moi? J'ai beaucoup de défauts, mais le masochisme n'en fait pas partie."

La petite voix de sa lucidité n'en était pas aussi sûre, mais il l'ignora royalement.

Leigh avait un mal fou à enfiler un pantalon noir naturellement trop grand pour lui. Surtout qu'il avait enlevé ses chaussures, le rendant encore plus petit que d'habitude. 1m59.
Il regarda de travers Harijan, qui avait un haricot rouge à la place de la tête.

"... je... je préfère m'habiller, hein..."

Il réussit finalement à remonter le pantalon jusqu'à ses aisselles. Oké, vraiment trop grand. C'est dans un soupir désespéré qu'il le laissa tomber sur ses pieds nus. Il en avait MARRE d'etre petit!

" Euh, Harijan..."

Il se rendit compte que ça devait etre l'une des permières fois qu'il l'appelait par son prénom. Ce qui acheva de le mettre mal à l'aise.

"A-Aide-moi à trouver un truc à ma taille... et..."

Cela faisait terriblement mal à son orgueil de nain conquérant de l'avouer.

"... arrête de dire que j'en ai rien à faire de toi... tu m'as... sauvé du travail le plus déshonorant que je connaisse..."

Leigh ferma les yeux. Pfiou, c'était trop dur de dire merci. Surtout que Harijan, maintenant, lui faisait un peu peur. Il était vraiment deux fois plus grand, dix fois plus musclé que le petit inventeur... plutôt crever que de voir le scénario de la veille se reproduire. Sauf que personne ne sera là pour faire fuir l'agresseur.
Il se mit à farfouiller dans les vêtements avec un entrain renouvelé.

Harijan s'efforça de retrouver son calme et aida Leigh à fouiller dans les vêtements, lui trouvant finalement un pantalon presque à sa taille. Une bonne ceinture devrait l'aider à tenir, avec un peu de chance.

"Tiens, essaie donc ça."

Il réfléchit un instant.

"J'aurai jamais cru que tant de gens trouveraient ça déshonorant d'être masseur professionel. Les filles qui travaillent dans l'avenue des Emietteuses me disent aussi qu'elles auraient mieux aimé faire n'importe quel autre métier plutôt que le leur...."

*D'un autre côté, je suis toujours pas sûr qu'elles soient masseuses... en fait, je suis presque certains qu'elles ne le sont pas...*

Leigh attrapa le pantalon, puis faillit le lâcher en entendant la remarque d'Harijan.

"Euh.... masseur??? Attends, tu ne sais pas ce que c'est, d'etre prostitué? Tu crois que tu m'as empeché d'etre masseur???"

Le petit inventeur n'en revenait pas. Si l'ambiance avait été autre, il aurait franchement éclaté de rire.
Il essaya le pantalon, qui lui allait comme un gant. Il fit taire sa sale petite voix intérieure qui lui sussurrait que le fils de la vieille devait avoir 12 ans quand il le portait.

Harijan lui lança un regard surpris. Il se promenait dans l'avenue des Emietteuses depuis l'âge de 12 ans, mais il n'avait encore jamais entendu le mot prostitué.

"Ben, je sais pas ce que je t'ai empêcher d'être... les filles m'ont souvent dit que le vieux Pedro était un pouri sadique, alors je me suis juste dit qu'il valait mieux que je te tire de là..."

Il y eut un moment de silence, puis une question posée sur un ton de totale curiosité.

"Alors, ça veut dire quoi au juste 'prostitué'?"

"Ah..."

Bon, comment expliquer quelque chose à quelqu'un, dans un certain domaine, alors qu'apparemment, il n'a même pas conscience de l'existence de certains actes. Leigh fut d'un coup rassuré quant à sa sécurité. Harijan ne lui ferait jamais rien, puisque de toutes façons il ne savait pas ce que c'était. C'était quand meme étrange, de la part de quelqu'un de plus de 20 ans...

"Eh bien, euh... c'est..."

Allons, Leigh, on va pas se laisser impressionner par une vulgaire défintion sémantique...
Cherchant ses mots, il s'assit sur le lit avec son nouveau pantalon.

"Euh... la prostitution c'est quand...hem... quelquunconsentàavoirdesrelationssexuellescontredel'argent. Voilà."

L'explication fut accueillie par un regard vide dénotant une incompréhension totale. Trop de mots qu'il ne connaissait pas. Un autre que lui aurait fait semblant d'avoir totalement saisi ce dont il était question, mais Harijan était sincèrement désireux de comprendre.

"Ok, on va commencer par le commencement, d'accord? Des relations sexuelles, c'est quoi?"

Il n'était absolument pas gêné et toute rougeur avait disparu de son visage, encore qu'il était conscient que sa façon d'aborder ce sujet devait être un peu trop directe. Il avait le vague souvenir que son tuteur avait dû lui expliquer un truc à propos d'abeilles et de fleurs, mais il n'était sûr de rien.

Leigh se prit la tête dans les mains. Par tous les poils de Ganondorf. Il n'avait jamais vu pareil... innocent.

"T'es sûr que tu me fais pas marcher...? Non, parce que... c'est très gênant à expliquer..."

Les pomettes de Leigh étaient à présent joliment colorées. Il se leva d'un bond, et commença à faire les 100 pas dans la pièce.

"Des relations sexuelles... c'est ... euh... quand.... quand une fille te plait... ou même un gars HEM ... énormément... mais vraiment... euh... à un moment, t'as envie de la toucher, de l'embrasser non? Tu l'aimes quoi... Bon, les relations sexuelles... en général ça vient après... c'est euuuh.... le parachèvement de l'union entre deux etres euh...."

Leigh n'avait jamais eu autant envie de s'enterrer sous le plancher.

"Hem... enfin, les prostituées font ça alors qu'il n'y a pas de sentiments... tu comprends..? Elles se forcent à faire un truc... alors que bon, ça ne leur fait pas vraiment plaisir... mais ça plait à ceux qui payent... hum ... tu vois? C'est pas un travail... honorable..."

Harijan ne se sentait pas tellement plus avancé, mais cette fois il jugea bon de ne pas insister. Son inconscient était en train de lui sussurer tout un tas de choses qui complétaient parfaitement les explications de Leigh, et peut-être même un peu trop. Beaucoup trop en fait. Il jugea prudent de s'asseoir contre un mur et de garder les jambes serrées, au cas où.

"Ah. D'acc. Je vois. Je crois. 'fectivement, t'es sauvé d'un sale truc."

Le moment était venu de détourner habilement la conversation.

"Bien, hem... tu, euh... avant que je démolisse ton chez-toi, tu faisais quoi de tes journées? Tu... inventais? C'pas fatiguant à la longue?"

*Mais comment il sait tout ces trucs sur les relations machin-truc au fait? Et sur les prostituées?*

Leigh jeta un regard interloqué à Harijan. Il était sûr que l'autre n'avait pas compris la moitiée de ce qu"il venait de dire, mais de tputes façons, il se voyait mal faire une démonstration en direct... A cette pensée, il eut très chaud.

"Bon euh, il commence à faire chaud ici, tu trouves pas? Faut ouvrir, hein, héhé...Hein? Euh bah oui, j'invente tous les jours! Un génie ne s'arrete jamais!"

Leigh se jeta sur la porte et l'ouvrit en grand.Tellement grand que la chemise d'Harijan qui était juste posée sur ses épaules s'envola directement sur la tete de son propriétaire.
Bon sang, le r'vlà torse nu... il se jeta sur le tas de vêtements, le rouge aux joues, et en sortit un espèce de débardeur de toute évidence trop petit pour lui. Il l'enfila dare dare, enfiler un truc trop petit le faisait paraitre plus grand non...? Zut, c'était un débradeur moulant.

"Voui, fait même très chaud..."

On aurait pu cuire des oeufs sur les joues du sheikah. Il était rouge jusqu'à la pointe des oreilles. Il ne connaissait pas l'expression exacte, mais son inconscient lui disait clairement que Leigh était une incitation au viol. Son corps approuvait largement, et il dû serret encore plus les jambes.

"Aga je urgh?"

Il inspira un grand coup et reprit son calme.

"Et tu inventes quoi comme genre de choses?"

(Hari ou le mec qui sait gravement pas draguer...^^)

"Bah, j'invente des explosifs... principalement... des machines à faire le sale travail aussi..."

Leigh était légèrement surpris du subit intéret d'Harijan pour ses inventions. Puis il aperçut la jolie couleur des joues du sheikah. Soit il faisait encore plus chaud qu'il ne le pensait, soit... soit... soit les paroles d'Harijan de tout à l'heure était ... équivoque...
Leigh ne savait plus où se mettre. La situation lui échappait complètement. C'était horrible. Enfin, non, ce n'était pas le mot exact. Les extraordinaires capacités intellectuelles du jeune inventeur semblaient en ce moment meme ne jamais avoir existé. Il se laissa aller contre le mur en face d'Harijan et s'assit.

"Mais euh, depuis quand mes inventions t'intéressent?"

Harijan maudit tous les dieux, déesses et assimilés qu'il connaissait. Assis en face de lui, l'hylien risquait de voir... certaine chose qu'il n'aurait pas dû voir, d'autant plus que ces hormones lui criaient de plus en plus de sauter sur ce nain qui ne se défendrait probablement pas.

*Ta gueule le cerveau, ta gueule... je fais encore ce que je veux, compris?*

"Beeeeeeen, euh... j'sais pas, euh... mais comme c'est pas grand ici je voulais savoir si t'aurais besoin de la place et tout... je vais trouver un moyen pour que les gens entrent plus ici aussi facilement hein! Comme ça tu seras en sécurité, et je pourrai partir faire autre chose pour te laisser toute la place que tu veux!"

Le sheikah fixait obstinément le sol. Il ne voulait pas voir Leigh. Il ne voulait pas voir le débardeur. Il ne voulait surtout pas voir que le débardeur ne cachait pas grand chose de Leigh et que l'hylien était plus indécent ainsi vêtu que lorsqu'il était torse nu.

"Ah oué, c'est vrai... il me faut un atelier..."

Leigh trouvait qu'Harijan avait une position plutot étrange. Tout son inconscient lui hurlait la très probable raison de cette pause, mais c'était beaucoup plus tranquilisant de ne pas l'écouter.
le jeune homme se leva d'un bond, et marcha jusqu'à la fenêtre juste à côté d'harijan.

"Pas la peine que tu partes d'ici, regarde, il y a une cabane vide juste à côté, et juste assez cabossée pour servir de labo... surtout que... bon, je pense que tu en as déjà assez fait..."

Il lança un petit sourire à Harijan, assis à ses pieds. Enfin plus petit que lui.

Harijan leva un instant les yeux, et découvrit le spectacle de Leig dans la -maigre- lumière du petit jour. Il se réintéressa aussitôt au sol, sentant que son corps avait définitivement décidé de n'en faire qu'à sa tête.

"T'sais, moi m'en fiche... toute façon suis jamais beaucoup là pendant la journée... et pendant la nuit non plus... beaucoup de boulot... plein de gens à embêter... c'genre d'trucs..."

Une dernière étincelle de lucidité lui hurla de sortir avant de ne plus se contrôler et de dire ou faire une bêtise, mais il y renonça. S'il se levait, certaines choses deviendraient trop... visibles. Et ce serait pire que ce qu'il pourrait dire ou faire.

"Tout cas, s't'as besoin d'quelque chose un jour, tu m'demandes hein! Suis toujours prêt à t'aider!"